Romans
Place de la Trinité
Professeur d'université spécialiste de Pétrarque, Adrien Delorme aime Louise qui se refuse à lui depuis trois ans. Ce 6 avril, elle ne vient pas à leur rendez-vous rituel. Adrien décide de l'attendre le temps qu'il faudra. Il se promet de ne plus bouger et organise peu à peu sa vie autour de cette attente, mas le monde ne le laisse pas en paix.
Le défilé permanent sur la place de la Trinité ne cesse de le perturber. Il y croise ses amis, ses collègues, doit malgré lui intervenir dans la politique locale et se méfier de l'effervescence provoquée par le retour prochain des astronautes perdus dans l'espace.
Louise se décidera-t-elle à lui faire signe? ou restera-t-elle la femme désirée inaccessible, à l'image de Laure de Novès que Pétrarque célébra toute sa vie ?
"Place de la Trinité" est une comédie caustique et réjouissante : ici l'attente se vit à toute allure. Mais cette histoire d'amour fantaisiste cache aussi une réflexion originale sur le temps et sur la nature du désir.
Je vous raconterai
Un homme misérable, qui survit depuis des années dans les rues, arrive au bout de ce qu’il peut endurer. C'est alors qu’un individu de belle allure lui propose de l’aider à mourir sans souffrir. Il accepte.
Il doit se rendre dans un cabaret luxueux, et jouer à la roulette russe devant une assemblée enfiévrée. Il en sort indemne, mais repart avec la fascination de son geste, avec la fascination d’avoir frôlé la mort.
Dès lors il n’a de cesse que de revenir jouer pour éprouver la divine sensation. Mais à force de défier avec tant d’insolence les lois des probabilités, le héros du livre va devoir repenser son passé, affronter des secrets de famille, côtoyer sa folie… et même se confronter à une passion flamboyante dont il se croit indigne. Ainsi va-t-il reconstruire peu à peu sa légende, et reprendre goût à la vie. Mais la fascination demeure, toujours plus prégnante...
Notre seconde vie
Qui ne voudrait comme Isidro, Eva ou Karine quitter chaque soir sa banale petite existence pour pénétrer dans une Seconde Vie flamboyante où tout serait soudain possible ?
Dans une planète épuisée où la rareté des matières premières ne permet plus de conserver les modes de vie du XXème siècle, la folie des egos doit se réfugier dans les mondes virtuels... Tout le monde a désormais droit à une seconde vie virtuelle, et à un revenu minimal garanti.
Dans ce contexte, l'auteur raconte les aventures d'une série de personnages et de leurs avatars. NSV est un roman qui oscille entre monde réel et univers virtuel, et entrecroise plusieurs intrigues étonnantes.
Bienvenue dans un monde qui n'existe pas mais qui sera bientôt au coeur de toutes les discussions de notre quotidien le plus réel.
Flammarion 2007
Givrée
Qui est givrée ? Est-ce Marie l'effrontée que le sexe ennuie ? Est-ce l'histoire de cette accumulation de réfrigérateurs ? Ou notre époque de communication qui, à force de mensonges, a terrassé le sens commun ? Quel rapport y a-t-il entre le frigo et le sexe ? Entre les centres d'appels et la paternité ? Entre l'amour et l'électroménager ?
Ce roman drôle et tendre ne nous dit pas tout sur les frigos... mais il prend le temps de nous parler de notre monde actuel.
Flammarion 2006
Signé Parpot
Barthélemy Parpot souffre de la société que sa gentille naïveté ne lui permet de comprendre. Il n'a pas de travail, pas d'amis, pas d'argent et il est follement amoureux d'une certaine Claudine Courvoisier qu'il a rencontrée quelques années plus tôt... Un roman noir très subtilement orchestré, sans narrateur, un roman montage qui laisse le lecteur reconstituer l'intrigue.
Première page :
"Monsieur le Directeur,
J’ai faim et froid, je n’ai pas d’argent, je suis logé très modestement dans un appartement et je n’arrive pas à me nourrir et à me vêtir, j’aime une fille qui s’appelle Claudine Courvoisier que j’ai rencontrée aux cours du CNAM en novembre 1990 et qui n’a pas voulu me fréquenter parce que je ne travaillais pas et que je n’avais pas d’argent. Je suis vierge et je n’ai jamais eu de rapports intimes avec les femmes, et malheureux maintenant, je ne veux plus jamais d’autres femmes car j’aime à la folie cette jeune fille Claudine Courvoisier de novembre 1990.
Rivesaltes,
un camp en France
Créé en 1938, le camp de Rivesaltes a d’abord “hébergé” des Républicains espagnols, puis des tziganes et des juifs, ensuite des prisonniers allemands, enfin des harkis. Pourtant, c’est surtout aux années 1942-1943 que l’auteur s’attache : non qu’il ne sache la souffrance de tous les “hôtes” du camp, mais parce que, né à quelques dizaines de kilomètres, il n’a jamais, de toute son enfance, entendu parler des juifs de Rivesaltes.
La Louve Editions 2008
Les ombres d'Hannah
Ah mes amis, mes amies ! que ne me voyez-vous pas ici, ce soir, dans cette chambre minuscule d’un hôtel minable ! Comment en suis-je arrivé là ? ici-bas, alors que tout était facile pour moi, vous me le disiez souvent et moi je vous croyais, mais sans en être persuadé. Maintenant je sais. On sait toujours quand il est trop tard, quand rien ne peut plus être rattrapé, quand on se trouve seul au milieu du gué, alors que vous m’aviez prévenu mes amis. Vous m’aviez dit souvent de la préserver, et je vous disais que je la préservais et que je l’aimais plus que tout, et je ne vous mentais pas. Non je ne vous mentais pas. Je disais scrupuleusement que je la préservais. Oh mes amis ! quelle souffrance aujourd’hui de l’avoir perdue, et demain quand la souffrance s’atténuera, il y aura ce vide, ce grand vide d’elle que je pressens déjà. Qu’adviendra-t-il ?
Parpot le bienheureux
Une sainte trilogie. On l'avait connu cherchant d'abord l'amour puis pistant du travail. Cette fois, revoici Barthélémy Parpot se lançant, en toute bonne foi, sur les traces de ces voies dites impénétrables qui mènent au Seigneur. A la recherche de la voie qui sauve... Bienheureux les simples d'esprit : avec cette naïveté, cette innocence mais aussi ce sens du droit au but qui font sa faiblesse et sa force, Parpot va s'adresser aux chefs de files des quatre grands courants religieux. Pour leur poser cette sacrée question : que dois-je faire pour croire ?
Contre toute attente, son Créateur finira par se manifester de la manière la plus surprenante qui soit.
Un amour de Parpot
Grâce à un concours de circonstances, Parpot a rejoint le Quota des Handicapés du Ministère de l'Intérieur et fort de son contrat à durée indéterminée, le voilà plus décidé que jamais à échapper à la solitude qui fait souffrir et à trouver l'amour qui sauve…
Côté Jardin
Un roman déroutant, qui débute dans un climat réaliste douloureux, pénible – la maladie – puis bascule dans un univers de folie.
Alain Monnier construit un étrange récit fait de confidences. Ses personnages, sortes de marionnettes timbrées, cruelles, viennent déverser leurs délires aux oreilles du personnage principal, en fait le héros inerte et muet du roman.
Survivance - Les Fargier (1895-2060)
Dans cet ample roman à l’écriture admirablement maîtrisée dans ses métamorphoses, Alain Monnier compose la saga d’une lignée maudite. Comme dans ses œuvres précédentes, l’auteur de Signé Parpot fait preuve d’une grande inventivité narrative en choisissant d’entrelacer ici des récits de factures différentes. D’un chapitre à l’autre alternent la chronique d’un improbable royaume du Pacifique doublée du portrait de son souverain de pacotille, la biographie aussi fraternelle que controversée de son fils, résistant et diplomate honoré, homme public virtuose de l’ambiguïté, le testament en forme de mémoires de son petit-fils, homme d’affaires à succès rejeté par les siens, et les aventures en direct sur la toile de son arrière-petit-fils, jeune immortel voulant ignorer l’histoire.
La juxtaposition de ces modes de narration contrastés, d’abord déroutante par l’entrecroisement des époques, des personnages et des styles qu’elle implique, compose un ensemble d’une surprenante unité de ton.
L'insoluble problème de la présence sur terre
"La description en neuf textes, d'un monde où ne reste plus à l'homme qu'une seule chose à abandonner : l'idée de lui-même. Alain Monnier poursuit l’élaboration d’un univers romanesque dont le climat, rappelant parfois la Trieste fin de siècle d’Italo Svevo, se mêle à certains moments à un ton proche de la science-fiction.